Faits divers.. : Noemie est triste le mardi..et le mercredi!!
Ils ont fait parti de son paysage. De ses decors crées, trouvés pour baptiser ce bel adage:quelques jours dans l'année, payés, qui se nomment congés. Ils étaient étalés, allongés, mélangés, et colorés. Aux nuances de Copaquabana; rouge, vert, jaune serti. L'eau est la terre où ils prennent vie. Ils sentaient la maturation, la delectation. C'etait assez cher payé mais la qualité a du bon. Longtemps elle les avaient regardé, touché, désiré. Elle attendait le moment propice pour les cuisiner..D'en faire un délice.Alors quand ils furent amoncelé dans son panier, quand elle a noué autour de sa taille son joli tablier, elle a su qu'elle retrouverait les odeurs parfumés de ses moments d'enfance. Chaque varieté portait sa saveur dans la balance. Il suffisait juste de respirer la provence..
D'abord les oignons emincés, puis l'ail emieté dans l'huile d'olive légérement coulée. Revenus, elle pouvait y ajouter à l'interieur les courgettes, en deux coupées. Les aubergines, les poivrons. Le jus rendu, elle finissait par les tomates, en soupoudrant d'aromates. Un bouillon de légume fondu, pour augmenter le cru..et la maison sentait la ratatouille du sud!! La cocotte debordait de legumes murs, d'herbes sechées. Elle en avait mis partout, elle n'a jamais su proprement travailler. En cuisine bien sur. Ailleurs, c'etait plus arrangé. Le seul inconvenient, c'est qu'elle en faisait toujours plus qu'il n'en fallait. A la limite de la gabgi. De ce fait elle congelait. Elle detestait jeter. Pendant cette reconcialition alimentaire, elle s'est rappelée ce que l'été lui avait offert, durant ces jours passés. Loin de toutes autres galères, elle s'etait perdue dans le labyrinthe de ses repères, dans sa maison faite de cendre et de pierre. Deux semaines de temps mort, pour aspirer aux joies de precieux tresors..Elle se rappelait de ses doux matins, levée aupres de son "homme parchemins".Celui qui la guidait dans ses courses effreinées à l'amour, aux peurs inavouées. Elle revoyait les soirées illuminées du soleil qui se couchait.Des traits de lumières qui filtraient dans ses fenêtres. Le gresillement des mouches quand elles finissaient par tomber à terre. Des bruits des vuvuzuelas ,durant les matchs indefiniment programmés. Elle se souvenait des ballades, des plages, des lectures devorées et qui lui manqueraient. Des carottes finement rapées, des salades vinaigrées. Des pelouses tondues, et des heures qui ne se terminent plus. Les armoires ont été printanisées. Elles ont fait de la place pour les vetements legers. Le maquillage est presque rangé, le soleil a fait son brunage..Une ribambelle de details allaient s'estomper. Une etincelle allait s'effacer..Elle ne pouvait determiner ce qu'elle voudrait recommencer.Tout peut etre, ou rien..Elle avait comblé ses besoins..Elle regrettait certainement de ne pas avoir pris le vol pour l'ailleurs. Et en même temps, ici, elle a pu semer de nombreuses valeurs. Elle n'y pensait plus. A ce moment ci, elle savourait ses dernieres heures. Dans l'angoisse, jeudi allait si vite arriver. Dans la nostalgie de ses rêves dès à present envolés. Dans la joie d'avoir pu trouver chaussures à son pied..C'etait ce qui lui fallait. Apres tout, les soldes sont lancées!! Ce soir, la chlorophyle devenait verte claire. Par endroit ombragée. Le ciel se faisait voilé, et si divinement illimité. Comme un sourire à dieu, pour le remercier de ces instants si heureux..
La nature humaine est drolement faite.Elle cherche sans cesse à connaitre la fin, le debut n'etant pas commencé.Comme pour se rassurer sur un destin. Ca lui faisait penser à ces nombreux livres qu'elle lisait.A ses polars qu'elle devorait. Elle luttait toujours pour ne pas aller directement à la dernière page pour demasquer le meurtrier. Une facon à elle de controler sa lecture, et de mener sa propre enquete. C'est un peu comme celà qu'elle vivait la finalité de ses congés. Ils n'etaient pas encore terminés qu'elle s'etait dejà attristée, renfermée.Et mercredi, Noemie mettra un point final à ses envies. Elle se rassure comme elle peut. L'été ne faisait que du doigt se pointer. D'autres souvenirs viendront l'enrichir..D'autres repos viendront la requinquer. Surtout qu'à la fin de l'été, bien des projets pointeront leur nez...