Faits divers.. : Enlevement
A la recherche d'une detente, d'un rapprochement, d'un cadeau, il a été decidé de sentir l'odeur des pins, d'aligner nos pieds sur les caillous des chemins, de couper la pollution pour se ballader, mains dans la mains, dans la foret.. Basket et tenues sportives, on gardait une marche active. On aimait ca, ensemble, parler de nos emois, en faisant aller nos jambes. On connaissait les recoins, les allées. On pouvait s'engouffrer dans les neans de cette foret, s'eloigner des gens, sans s'inquieter. Et c'est sans etonnement que cet homme, derriere nous, marchait. Mais bizarrement, il m'angoissait. Rien dans son comportement ne pouvait, a ce sentiment, m'y ammenait. Sauf peut etre sa rapidité. Puis sans precedant, sur nous il s'est jeté. Dabord sur Lui, puis sur la poupée. Dans sa main, une lampe torche plutot calibrée, et bien cachée. Des gestes violents, demeusurés. Le sang, les ronces s'y sont melés. Le portable qu'on ne pouvait plus rallumer. Mais surtout des jambes sciées. Je les voyaientt tremblants, frappants. J'etais tétanisée. Et bien loin des beaux quartiers. C'est quand il m'a supplié de courir, de m'en aller, que j'ai tourné le dos à mon bien aimé. Courir, oui, mais il fallait y arriver. La peur de le perdre etait bien plus forte que mes jambes cotonneuses et trop affinées. Mais pour nous aider je n'avais pas le droit de stopper.. Et puis il est revenu, en petites foulées, et mon coeur s'est arreté. Des larmes ont coulées et dans sa chaleur je me suis lovée.
Je reparle de cette histoire parce qu'on parle à la télé, d'un enlevement qui lui, a mal tourné. On aurait pu, nous aussi, etre dans la necrologie. Aujourd'hui j'en reste traumatisée, et des gens qui de moi sont trop pres, je les fuis. Elle, elle ne pourra se reveiller et parler d'un fragment de sa vie. Elle ne pourra plus jamais se proteger. De cette dure realité qui nous englobe tout au long de notre vie.De ces quelques secondes qui peuvent suffire à tout changer.
A elle, son portable fonctionnait, le calme elle avait, mais lui, dans sa main, ce n'etait pas une lampe qu'il avait...