Faits divers..: Dernière foi ..
Elle compte les jours qui lui restent, et il lui semble bien que ce dimanche matin, à la fraîcheur du 0 pointé, est le dernier..Les deux qui suivront seront à signifier dans une horloge aux heures à décompter. Avant le compte à rebours d'une vitesse à passer..Mais à cette heure matinale, elle n'a pas encore ouvert ce qui la mêle à l'extérieur, et n'a pas enclenché le rythme supérieur. Elle hume le parfum de ses moments de tiédeur, où elle peut aspirer à la tranquilité..Détecter un programme télévisé, picorer ses céréales dans le canapé, allongée. Les journées passent si vite, conséquence de l'accumulation du labeur..D'ailleurs, hier matin, dans cette même couleur, sans prévenir il avait à sa porte, sonné. Ce qu'il a toujours revendiqué. Prévenir, c'est la moindre des choses à préciser. Au début, ça la un peu deboussolée. Elle lui en a voulu de venir s'interposer dans une décision qu'elle lui avait exposé. Un peu ennervée, destabilisée. Il était là dans son intimité..Situation naturelle il est vrai.Juste un peu moins quand tout ne va pas bien. Et puis, singulièrement, de coté, elle la regardé..Furtivement. Il était là, les yeux un peu gonflés de son travail de nuit qu'il venait de terminer, les mains dans les poches, gelé. Dans sa petite veste si jolie, cintrée.Il était troublant, émouvant. Pour éviter qu'il ne devine cet émoi, elle s'est retournée face à la tasse de café qu'elle préparait. Les gestes imprécis, symptôme d'une présence inopinée et d'une petite hypoglycémie. Si le ton a été sec et haussé, il s'est vite calmé. C'est dans sa nature à elle. Sanguine et sensible. Deux contraires mélangés. Elle pouvait se mettre à rire. Pas de moquerie. Mais parce que c'était lui. Et que la fatigue amenait aussi cet état d'euphorie. Il était assis, le regard triste, le corps desabusé.Sa bouille n'était pas rasé. Des résidus d'une petite barbe d'une ou deux journées. Les jambes un peu écartées, il touillait son remède, les yeux vidés. Il a pourtant fallu s'expliquer..Lui avouer ce qu'elle ressentait. Que les mots dissipent leur folie. Il écoutait, elle disait, ils comprenaient. Ils se comprenaient..Elle n'a pas besoin d'étaler les raisons du pourquoi. Lui seul sait ce qu'il en est.Elle lui ré-expliquera, s'il ne comprend pas.. Des bribes de non dits traînaient encore.Des barrières muraient leur sort.Il faut dire qu'ils s'aimaient fort. Des sourires pour signature du discours, des bras enlacés dans un élan d'amour. Un clin d'oeil pour un au-revoir. Un dos tourné vers son miroir. Dans son coeur, elle sait qu'elle ne pourra pas supporter de partager cette année de proximité. Que ce personnage si grand de générosité a su auprés d'elle s'éléver. Elle le voudrait moine de temps en temps. Pour qu'il lui reste un peu, un instant.Sans vers une autre se tourner. C'est en nous. Quand on aime ou a aimé, on devient égoïstes, on s'immisce dans la possissivité. Jusqu'au jour où le deuil est fait..Mais depuis ces deux années, lui seul est venu la chercher. La cueillir, le renommer. C'est difficile pour elle de s'en détourner. Un peu, beaucoup, un instant..Elle s'est promis de ne jamais le laisser. Quoiqu'il arrivera, elle sera là. Ils prendront de la force tous les deux durant les absences..Pour supporter sans trop d'émotions dévoilées, leurs retrouvailles. Par coïncidence. Le temps, les changements de vie, leurs diront ce qu'il en est, dans leurs silences. Peut être que chacun d'eux doivent se retrouver séparément, pour se retrouver sans souffrance. Elle y réfléchit mais ne sait ce qu'il pense... Elle voudrait qu'il sache qu'elle ne veut pas l'éviter. A moins qu'elle n'arrive pas à le supporter. Et à que ce qu'il est, elle lui tire sa plus belle révérence...En signe d'allégeance. Pas trop basse, parce qu'elle veut encore voir son regard, sa plus belle chance..
Elle lui dédie,de tout son coeur, cette romance...
http://www.youtube.comwww.youtube.com/watch?v=LJLOJxNLJLOJxN4mPU
A mon Maxime, ou Max -sens..