"Miserere", Jean Christophe Grangé
Il précède la Forêt des Manes..un chant noir sous les cris de la douleur...
Synopsis : Un commandant Armenien, un flic drogué. Des meurtres à l'oreille "cassée". Une chorale désenchantée. Un groupe exilé. Il ya des enfants. Ils ont la pureté des diamants. Les plus parfaits. Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille. Mais leur pureté est celle du mal..
http://www.youtube.com/watch?v=yDRoL7ziDP4
Un passage : "C'était une ennemie intime qui était morte. Pourtant, à la faveur de son absence, il avait découvert une autre vérité, une autre profondeur. Nariné existait en decà de sa conscience. Depuis longtemps, elle n'habitait plus sa vie de surface. Elle évoluait ailleurs. Là où il n'allait jamais. Dans les coulisses de sa propre vie. Là où tout se decide, se prépare, se murît. Un lieu qui coulait de source, qui allait de soi, sur lequel on ne s'attarde plus.. Alors il avait mesuré l'ampleur des dégats. Quand ses pas résonnaient dans son theâtre vide, il comprenait qu'il avait perdu la bataille. Définitivement. Non, Nariné ne vivait pas grâce à son esprit, c'etait son esprit, à lui , qui était mort avec sa disparition, ayant perdu toute cohérence, toute raison d'être.."
Mon avis : Agrémentée du chant "Miserere" d'Allégri, cette lecture se révèle profonde, tragique, inspirée. Une cheminée, une lampe d'ambiance allumée, une musique qui retentit dans les entrailles de l'instantané, et les pages de cette histoire qui se tournent au rythme du temps instrumentalisé...Essayez, et vous me comprendrez..